les éléctions : une débauche d'articles en France

Publié le par jean Cléroux

un dosier sur "autres Brésils" : http://www.autresbresils.net/spip.php?mot62

 

un numéro du courrier international : lesanalyses de Véja, Istoé, Pùblico, La Jornada, Epoca

n°1039 du 30 sept - 3€50

 

Les Inrockuptibles n° 772 du 15 au 21 sept 2,50€

 

Manière de voir n°113 du Monde Diplomatique oct nov 2010 7,50€ "Là où va le Brésil .."

 

Hors série du Monde

Brésil un génant s'impose

- Lula dans le texte

- les atouts d'un pays-continent

- Les diagnostics de Carlos Ghosn et de Fernando Henrique Cardoso

 

 

... et bien d'autres sans doute

 

un passage de Médiapart

Bravo Lula !

Pas besoin de sonner pour entrer chez Adriana Horacio dos Santos. Il suffit de pencher la tête à travers le portail fait d'un assemblage précaire de planches de bois, pour voir apparaître une petite fille, qui se précipite aussitôt pour appeler sa mère. La minuscule maisonnée a beau avoir un toit de tôle ondulée et se trouver dans le quartier de Preventorio, une favela pauvre de la ville de Niteroi, dans la banlieue de Rio de Janeiro, les détails sont soignés. Sur la façade, un drapeau brésilien trône aux côtés de l'emblème noir et blanc du club de football Botafogo, l'un des quatre plus importants de Rio. Sur la porte, un petite pancarte en bois: «Bienvenus aux amis, nous sommes heureux ici».

 

Adriana et sa famille.
Adriana et sa famille.© (dr)

Le sourire d'Adriana ne dément pas l'enseigne. «Nous sommes pauvres, mais heureux, avec mon mari et mes cinq enfants, si vous saviez à quel point ma vie a changé ses dernières années !», dit-elle, en ordonnant à son aînée de préparer un café. Adriana a 34 ans, on lui en donnerait dix de plus. «J'ai grandi dans la rue, ma mère était narcotrafiquante, elle en est morte. J'ai eu mes enfants, mais comme je n'avais pas de maison, j'ai dû les placer à l'orphelinat. Et puis Lula est arrivé, j'ai reçu Bolsa Familia, et j'ai eu une nouvelle existence», raconte-t-elle.

Bolsa Familia, littéralement «Bourse Famille », c'est l'allocation créée par le gouvernement à partir de 2004, destinée aux foyers les plus pauvres (moins de 60 euros de revenu mensuel par tête). Pour y avoir droit, les familles s'engagent à ce que leurs enfants ne manquent pas l'école, et que leur vaccination soit à jour. Depuis qu'elle a sa petite carte jaune, Adriana reçoit tous les mois 72 euros. «Ce n'est pas énorme, mais j'ai récupéré mes enfants, et avec cela, je peux leur acheter une paire de tongs, et de quoi manger. Quand j'avais leur âge, je n'avais rien de tout cela», dit-elle, en montrant ses benjamines, deux jumelles chaussées de tongs fluorescentes.

Comme Adriana, près de 13 millions de foyers de Brésiliens reçoivent aujourd'hui la Bolsa Familia, considérée par la Banque mondiale comme le plus important transfert de revenus du monde. Les municipalités, qui en ont la gestion, ont pour consigne de favoriser l'octroi de l'allocation aux femmes. «Soit elles sont seules avec leurs enfants, nés de plusieurs pères, soit le mari est là, mais sa préoccupation première n'est pas l'alimentation des enfants», explique Davi Antunes, le coordinateur du programme à Niteroi, en référence pudique aux allocations «bues» dans le bar du coin.

Dans les municipalités les plus pauvres, l'allocation a un impact multiplicateur : le petit commerce est revitalisé par l'émergence d'une myriade de micro-consommateurs, freinant l'exode rural à la campagne, et revitalisant les favelas. «C'est d'une efficacité redoutable, et tout cela, pour un coût ridicule: moins de 0,5% du PIB !», précise Marcelo Neri, économiste de la Fondation Getulio Vargas, à Rio de Janeiro.

Bolsa familia est la mesure phare d'une batterie de politiques sociales qui ont bouleversé la vie des plus pauvres. Dans les campagnes, le gouvernement a apporté l'électricité à 10 millions de familles (programme «Lumière pour tous»), installé des citernes d'eau chez deux millions d'habitants des zones arides (programme «Citernes»), renforcé l'agriculture familiale à travers des crédits et assuré aux petits producteurs d'écouler leur marchandise à travers le programme «sécurité alimentaire».

Eliane Virgilio, qui pilote ce dernier à Niteroi, en explique le fonctionnement : «Les villes ont droit à des crédits du gouvernement fédéral pour financer une distribution de nourriture aux plus pauvres dans les crèches, les cantines scolaires ou en installant une banque d'aliments dans les communautés les plus pauvres. En contrepartie, elles sont obligées de se fournir auprès des petits agriculteurs de leur région

Publié dans nouvelles du Brésil

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